Immigration - Un appel à la prudence
L'Action démocratique du Québec (ADQ) presse les libéraux de revenir sur leur récente décision de hausser les seuils d'immigration pour les trois prochaines années.
Dans une motion qui sera déposée mercredi à l'Assemblée nationale, l'opposition officielle exhorte le gouvernement Charest d'agir, à la lumière des études rendues publiques la semaine dernière par l'Office québécois de la langue française.
Ces études ont, notamment, confirmé un recul du français sur l'île de Montréal.
Le chef Mario Dumont cite l'étude du démographe Marc Termote qui estime que les francophones seront minoritaires à Montréal dès 2021.
Dans une motion qui sera déposée mercredi à l'Assemblée nationale, l'opposition officielle exhorte le gouvernement Charest d'agir, à la lumière des études rendues publiques la semaine dernière par l'Office québécois de la langue française.
Ces études ont, notamment, confirmé un recul du français sur l'île de Montréal.
Le chef Mario Dumont cite l'étude du démographe Marc Termote qui estime que les francophones seront minoritaires à Montréal dès 2021.
"Avec le nombre de signaux d'alarme qu'on a, il y a lieu aujourd'hui d'un appel à la prudence sur cette question." — Mario Dumont
Fait à noter, M. Termote prévoyait en 1999 que les francophones seraient minoritaires dans l'île de Montréal d'ici à 2014.
Le mauvais débat
Le gouvernement Charest avait donné son aval l'automne dernier à une hausse des seuils d'immigration qui passeront au cours des trois prochaines années de 45 000 à 55 000 par année d'ici 2010.
Pour Jean Charest, le débat ne devrait pas être sur les seuils d'immigration, mais sur l'intégration même des immigrants qui choisissent de venir au Québec.
"[Il ne] faudrait surtout pas tomber dans le panneau de l'intolérance parce que [...] au Québec, il y a un prix à payer pour l'intolérance." — Jean Charest
Le ministère de l'Immigration vient par ailleurs de publier un rapport qui indique que la proportion de nouveaux arrivants parlant français est passée à 60 %. Ils étaient 37 % en 1995.
Selon le premier ministre Charest, des mesures sur la francisation et l'intégration des nouveaux arrivants devraient être annoncées bientôt.
Bien qu'elle s'inquiète du recul du français sur l'île de Montréal, la chef du Parti québécois Pauline Marois n'entend pas appuyer la motion adéquiste dans sa forme actuelle.
Un baby-boom adéquiste
En même temps qu'il propose de ne pas augmenter le nombre de nouveaux arrivants, l'ADQ met en avant une politique nataliste.
En plus de l'allocation de 100 $ par semaine par enfant ne fréquentant pas la garderie, l'ADQ proposera une prestation non imposable de 5000 $ pour le troisième enfant. Il suggère aussi une carte rabais pour permettre aux familles de trois enfants ou plus de profiter de certains rabais dans les transports en commun, au restaurant ou au cinéma.
La possibilité d'offrir des avantages fiscaux aux entreprises se montrant flexibles pour ce qui est de l'horaire de leurs employés ayant des enfants a également été avancée.
Ces idées seront soumises au congrès de l'ADQ qui aura lieu en fin de semaine à Laval.
Lors d'une intervention au Conseil national du PQ en 1999, le démographe Termote déclarait qu'une politique nataliste ne changerait rien, préconisant plutôt des politiques familiales progressistes et encourageantes. (Radio-Canada.ca)
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