Discrétion libérale
Le gouvernement conservateur de Stephen Harper a survécu à une autre série de votes de confiance sur sa réforme de la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, lundi, grâce encore une fois à l'abstention d'une majorité de libéraux.
Le projet C-50 est une loi d'exécution des dispositions du dernier budget fédéral dans laquelle le gouvernement a inséré plusieurs modifications législatives, dont celle sur l'immigration. En vertu de ce vote favorable de 114-83, il atteint maintenant le stade de la troisième lecture.
Le projet C-50 ne deviendra loi que s'il survit à un autre vote aux Communes et à son étude par le Sénat. Le projet de loi donnerait des pouvoirs discrétionnaires supplémentaires à la ministre de l'Immigration qui pourrait accélérer, mais aussi refuser, toute demande d'immigration d'une personne répondant aux critères de sélection.
Plusieurs organismes et associations, dont l'Association du Barreau canadien et le conseil canadien pour les réfugiés, ont dénoncé ce projet de loi. Ils affirment qu'il pourrait donner lieu à des décisions discriminatoires, voire racistes.
Le gouvernement se défend en disant que certaines candidatures à l'immigration dans des domaines d'emploi recherchés, comme celles de médecins, pourraient plus facilement être acceptées.
Aucun des partis d'opposition à la Chambre des communes ne semble vouloir de ces changements. Pourtant, les libéraux se sont de nouveau abstenus en majorité de voter, afin d'éviter de voter contre la mise en oeuvre du budget et d'ainsi faire tomber le gouvernement conservateur minoritaire. Certains libéraux s'y sont opposés pour la forme, en essuyant au passage les quolibets de leurs adversaires.
Le chef de l'opposition officielle, Stéphane Dion, a déclaré que si l'opposition avait fait tomber le gouvernement, la démission du ministre Maxime Bernier, après qu'il eut oublié des documents secrets chez son ex-copine Julie Couillard, ne serait jamais survenue. (Radio-canada)
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